Between the woods and the water


Day 229 Restos en Roumanie
11 septembre, 2007, 3:07
Filed under: belgique, bière, brasov, Bucarest-Ouest, cluj, constanta, life, sibiu

Je mentirais en disant que les restaurants en Roumanie ont tous la même carte: en fait, dans certains les prix sont plus élevés que dans d’autres… Bon, la boutade est usée mais a toujours raison d’être. Les menus roumains manquent un peu de variation et d’imagination.

Pas que la cuisine soit mauvaise: loin de là.

Les soupes sont excellentes. Une « ciorba », soupe aigre à base d’un « bors » (bortsch) que ce soit aux légumes, au poulet, à la viande de boeuf ou aux boulettes, c’est excellent, éventuellement accompagnée de crème aigre et de paprika. Une tocanita (carbonnade) ou une grillade aussi. Les « sarmale » (feuilles de chou farcies) sont à juste titre élevées au rang de plat national, accompagné de leur mamaliga (polenta). Pareil pour les mici, équivalent roumain des cevapcici qui eux sont escorté de pain, moutarde douce et bière.

Mais en dehors de ces classiques, encadrés de salades de chou, tomate et concombre, on tourne un peu en rond. 

Plus originaux, les poissons, de rivière, de lac ou de mer: truites (parfois délicieuses!), carpes (en sauce saumure), silure, et autres espèces locales sont à découvrir.

A Sfantu Gheorghe (Sugaskert), une entrée m’a régalé: des os à la moëlle.

A Bucarest,  j’ai aimé le Harbour, (www.harbour.ro), pour son mélange de cuisine internationale et roumaine qui reflète la composition du public très cosmopolite. 

Très chic, le Rossetya ( http://www.rossetya.ro/) est installé dans deux salons tendus de tapisseries olive et noisette. Les entrées ne se limitent pas aux salades et charcuteries : il y a des huîtres et des cuisses de grenouilles à l’Olténienne, c’est à dire à l’ail. La suite du menu enchaîne les classiques, du filet de porc à la sauce riche au gibier, en passant par les habituelles grillades et les saucisses de Plescoi, les rognons et la cervelle frite. On vient aussi chez Rossetya pour la belle carte de poissons : carpe, perche ou truite fraîches sont grillées et accompagnées de sauces diverses, aux poivrons, ailée ou crémée. La cuisine prépare également sur commande le cochon de lait, la perche ou le faisan farcis.

Agréable terrasse au Cesky, caché derrière le Théâtre national, dans une rue calme, avec une bonne cuisine.

Autre chouette adresse, le Bistro Vilacrosse dans le passage du même nom entre la Banque nationale et la Calea Victorei propose une cuisine hongroise de Transylvanie.

Plus belge, le Waterloo, à la Strada Traian, présente du « specific Belgian », avec en star absolue, le steak, et ses sauces, accompagné de préférence des frites « à la Belge », et d’une bonne bière: Scaldis (Bush), Cuvée des Trolls ou Duvel.

Il y a d’autres restos « belges »: Le Flanders que je n’ai jamais vu, le Bruxelles sur lequel il y a peu à dire et La Belle époque – Belgian Beer Café (Av. Radu Beller 4) à deux pas de la place Dorobantilor qui pourrait servir à une publicité Stella Artois. La carte restauration résume les spécialités du plat pays, carbonnades flamandes, choux de Bruxelles et tartare de boeuf non sans en maltraiter l’une ou l’autre au passage (la croquette au fromage se révèle un simple cascaval pané).

Côté cuisine allemande, j’ai adoré Becker Bräu (difficile à trouver au 155 Calea Rahovei derrière le palais d’Elena/Académie roumaine). La bière est due à George Netedu, qui a travaillé en Allemagne, à la brasserie berlinoise de Charlottenburg.  Lacarte restaurant présente les grands classiques allemands consistants (soupe aux patates, différentes saucisses, leberkäse…). Le Biergarten ne manque pas de charme. 

Plus classique roumain, le Bistro Atheneum, près de l’Athénée roumain évidemment est une bonne adresse.

La Casa Iancului, près de la Chaussée du même nom (une des deux adresses, l’autre est Str. Popa Nan), est son équivalent roumain, alliant qualité et décor de choix (www.casaiancului.ro).

Autre chaine roumano-roumaine: Ca la Mama A Casa, ou en plus court la Mama, a au moins 5 restaurants en ville, dont celui du centre (près de Piata Romana): frais, efficace et constamment bon, et bizarrement celui de la Piata Alba Iula était en dessous de tout la seule fois où j’y ai mangé.

A Cluj, j’ai oublié le nom du délicieux italien proche du Théâtre national, ancienne cantine de cheminots avec un beau jardin et de bonnes pizzas. J’ai aussi oublié le jardin d’une belle maison près de l’hôpital où l’on mange bien. Le seul dont je me souvienne du nom est La Ruota, pas loin du centre et de l’univ’. Une valeur sure.

A Sibiu, la Weinkeller (dans tous les guides) a assuré. A Cisnadiaora, l‘Apfelhaus Michelsberg m’a régalé avec sa truite.

A Targu Mures/Marosvasarhely, le resto hongrois dont le nom m’échappe aussi était excellent, c’est près d’un monument…

ATimisoara, un souvenir mémorable, c’est Casa Fiori, sur la rue piétonne, très bonne nourriture, très bon service, superbe terrasse sur le toit, mais réservation impérative!

Enfin, sur la côte, à Mamaia, La Cena (il en existe aussi un à Bucarest) est fort bon surtout pour le poisson et a une terrasse sur la plage. Et à Constanta, sur le port de plaisance, la terrasse de « On plonge » (si je me souviens bien du nom) était fort bien avec une recommandation pour la soupe de poisson.



Day 195 Retour
9 août, 2007, 1:20
Filed under: belgique, Bucarest-Ouest

Mon retour en Belgique est programmé pour la fin août début septembre.

Par étapes, en suivant approximativement mon plan B de l’aller.

Je repasserai par Bucarest, Budapest, Bamberg, Bruxelles…



Day 184 Soyons interactifs
28 juillet, 2007, 3:44
Filed under: belgique, bruxelles, Bucarest-Ouest

Petit avertissement: ce post ne vise personne, mais je ne peux m’empêcher de vous soumettre le texte suivant, trouvé sur le site d’un quotidien roumain et traduit par mes (pauvres) soins, car il m’a fait revenir à la mémoire les discussions de la réunion de rédaction de la VRT online au sujet de la recherche d’une bonne question pour le poll, vous savez cette question posée aux internautes à propos d’une actualité brûlante et qui sans en avoir l’air voudrait se faire passer pour un sondage.

Voici l’url où j’ai trouvé cette perle: http://www.evz.ro/article.php?artid=315882 et la traduc annotée:

« Critiqué pour des crimes commis dans le cadre de la Révolution de 1989 (chute du communisme en Roumanie) et des Minériades de 1990 (descentes de mineurs sur Bucarest pour réprimer les mouvements étudiants et démocratiques face au pouvoir post-communiste), Ion Iliescu (l’homme qui a pris le pouvoir et l’a gardé bon an mal an après la fin du régime communiste dont il est lui même issu) a déclaré à propos de Traian Basescu (actuel président) qu’il avait une mentalité phanariote (référence désobligeante à l’époque où les territoires roumains étaient administrés et exploités par une aristocratie grecque du quartier de Fener à Constantinople pour le compte de l’empire ottoman). Le chef de l’état a répliqué: Iliescu fait de la propagande soviétique (aimable allusion à son passé moscovite).

La question de la rédaction du journal: qui a raison? Le premier, le second, les deux ou aucun des deux (ou je ne sais pas)?

Amusant.

Pour l’instant c’est le premier qui gagne haut la main (78%) sur le second (8%). A noter que la réponse par défaut (la boule noire est affichée à côté du nom de Basescu) détermine le gagnant.

La vraie question semble plutôt être:  les hommes politiques font-ils de leur mieux pour donner de la matière aux « polls » faciles à base de « one liners » percutants et pour les plus aguerris de conquérir les palmarès de YouTube, comme on l’a vu tout récemment avec Yves Hetwoord et il y a quelques mois avec le sinistre Daerden?

Ou les journalistes sont-ils condamnés à répercuter de la façon la plus simpliste possible les moindres dérapages de nos (ex-)excellences?

C’est vrai qu’en Roumanie aussi la jonction des mois d’août et juillet, c’est aussi la saison des concombres… 😉



Day 172 Cambrinus et Moeder Lambik
24 juillet, 2007, 3:30
Filed under: belgique, bière, bruxelles

Des nouveautés sur la scène biérophile belge. Depuis quelques mois, cela bouge à nouveau.

A Bruges, une brasserie spécialisée en bières s’est ouverte à deux pas de la Grand-Place en mars 2006. Le Cambrinus (www.cambrinus.eu, Philipstockstraat 19) annonce 400 bières à la carte dont 8 au fût. Pas mal de raretés et de spécialités régionales comme la Alvinne Podge Belgian Imperial Stout  ou les 3 Westvleteren. Quelques Cantillon, Dolle Brouwers, Blaugies, mais les plus rares ne sont pas là. Des bières inintéressantes y figurent toujours, un peu d’ayatollisme de la bière ne ferait pas de mal ici! Pourquoi la Maes est-elle proposée et qui a réellement envie de goûter une certaine « Sexy Pils »??? La carte mise en ligne me semble plus complète que la carte papier. Les prix sont honnêtes à défaut d’être bon marché (bière maison blonde ou brune à 2,75 euros, Westvleteren 10 à 6,95 pour donner les extrêmes, attention la Westvleteren 8 annoncée à 4,00 à la carte est facturée 6,50 à moins de contester!). Le menu est classique et suffisamment détaillé. Il est trilingue néerlandais français anglais. Les bières sont classées par genre, les couleurs des pages sont sensées aider à se repérer (blanc=blanche, rouge=fruits, etc. pour les pils, abbayes, trappistes, gueuze, brassins d’hiver…). La cuisine – classique (pâté à la bière, steaks, soupes….)  ferme à 22h59 (!). Le décor de boiseries est confort et un peu neuf sur le schéma habituel pub/brasserie habituel. Le service est correct sans être amical, on est en terre touristique.

A Bruxelles, derrière l’hôtel de ville de Saint-Gilles, la mue du Moeder Lambik semble terminée et réussie. Des nouveaux patrons, un peu moins de poussière (mais il en reste!), des choix plus pointus à la carte (mais la nouvelle carte est toujours attendue…) et à la pompe (voir le tableau: 8 bières au fût dont le lambic de Cantillon, une délicieuse XX Bitter, une intéressante Margriet et une surprenante et aigrelette Lamoral D’Egmont), un projet de cave de dégustation et enfin des prix plus que corrects. Les patrons réussissent à communiquer leur enthousiasme et leur savoir à la clientèle qui évolue légèrement (moins de pottepeï, toujours beaucoup de students et d’amateurs). Bon à savoir, l’établissement aurait acquis le quart de la production de Crianza de la Brasserie de la Senne et les bières au fût sont plutôt très originales. Fermeture tardive comme le veut la tradition (vidange des pompes un peu avant 3 heures du matin, suivie du dernier verre).

Bref de la bonne et saine concurrence pour le Biercircus, l’Atelier, le Pouche voire le Delirium (qui affiche des prix de plus en plus élevés, me semble-t-il – 3,40 euros pour une Estivale- , mais est complet en pleine saison touristique…)

Au passage, une (petite) déception: à Gand le Hopduvel est bien sympa, mais sa bière maison, une triple est quelconque tendance plate et la bière du mois franchement gadget: la Captain Cooker au « manuka », une herbe néo-zélandaise riche en antioxydants naturels… Pour le reste, le café est « gezellig », un peu hors de sentiers battus et la carte assez correcte, mais une fois de plus le conseil absent et le service assez « student ». Au centre, le Dulle Griet avait même réduit sa carte en raison de Fêtes de Gand…



Day 165 Romania la Bruxelles
17 juillet, 2007, 3:39
Filed under: belgique, bruxelles, Bucarest-Ouest

La présence roumaine à Bruxelles est plus importante que l’on croit. Quelques bonnes adresses.

Au centre tout d’abord, côté restauration, le « Bucarest » a disparu au Quai aux Briques, il a été remplacé par un restaurant africain…

Mais le quartier roumanise encore avec la Maison Arthis,  (www.arthis.org), rue de Flandre.  Arthis,  « la Maison Culturelle Belgo-Roumaine » est une petite assocation d’éducation permanente qui organise quantité de cours et d’activités culturelles et sociales  et dispose d’une biblitothèque.

Non loin de là, vous serez surpris de découvrir une chapelle orthodoxe roumaine installée dans l’église Sainte-Catherine.  C’est récent, un peu bricolé et assez étonnant dans une église catholique romaine.

Le quartier de la rue Dansaert doit sans doute abriter quelques travailleurs roumains, ou moldaves, je ne suis pas sûr de leur accent…

Plus haut dans la ville, l’ambassade est installée rue Gabrielle à Uccle, et non loin, du côté de Ma Campagne, rue Morris, la jolie brasserie est-européenne « La Belladone » (www.labelladone.com)  est fortement teintée de la roumanitude de son patron. La carte des vins est intéressante et représentative même si l’endroit est plutôt connu pour ses vodkas « arrangées », c’est-à-dire aromatisées maison, selon la tradition russe de la nastoika. Attention ne pas abuser. Des concerts y sont parfois organisés mais c’est le décor, les bouquins et les jeux qui font le charme de l’endroit.

Une partie de la carte de la Belladone est alimentée par les produits importés par Cap Est (www.cap-est.eu), une société important des vins roumains et moldaves, ainsi que d’autres produits comme des confitures et des jus de fruits. Leur boutique a ouvert cette année rue du Page à Ixelles. Les responsables, un Roumain et un Belge, connaissent bien et aiment leurs produits, tous d’une grande qualité et proposés à bon prix, ce qui n’est pas rien…

Cap Est n’est pas seul: une épicerie roumaine a ouvert au début de l’année rue de la Reine, entre la Gare du Nord et Laeken. Avec son offre de produits alimentaires typiquement roumains, « La Bunicuta » mise évidemment sur la nouvelle clientèle des nombreux Roumains installés dans la capitale européenne, surtout depuis cette année.

Un autre commerce roumain existe près de la Gare du Midi, à la rue de Fiennes, me dit-on, plus de détails dès que j’ai le temps de le visiter!

Enfin, un peu plus au nord, un petit bout de Roumanie est également présent: c’est au Heysel, à Mini Europe, une réplique du Palais de Mogosoaia.



Day 128 Verdele!
11 juin, 2007, 1:03
Filed under: belgique, bruxelles, Bucarest-Ouest

mgl-057.jpgmgl-057.jpgOn votait ce dimanche en Belgique. Les résultats et les analyses sont dans vos médias habituels.

(Pour ceux qui ne surfent pas: les verts sont de retour en Belgique, les libéraux dégringolent en Flandre et se retrouvent en tête en Belgique francophone car les socialistes s’écrasent partout la faute à Charleroi,  le conservateur populiste Dedecker réussit son hold up en Flandre, les sociaux-chrétiens enregistrent une victoire historique principalement au nord, l’extrême droite fait un statu quo inquiétant et nul ne sait de quoi sera fait le prochain gouvernement bien qu’Yvon Leterme soit favori à la primature. Le blog de J4M consacre deux posts aux élections, une bonne analyse et surtout une republication de l’interview claque de Leterme de l’été dernier: http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/06/yves_leterme_da.html)

A vélo, il est aisé de prendre la température à droite et à gauche: on vole du QG du MR chaussée de Charleroi (!) à la grande fiesta Ecolo au centre galicien « La Tentation », en passant par le siège tout proche VLD avant de rentrer via de boulevard de l’Empereur version Waterloo.

L’incertitude bleue, ce sont des BCBG mordant nerveusement leur cigarette en arpentant le pavé. Des journalistes en grappe attendant un Didier Reynders en train de recalculer sa victoire… ou sa défaite. Interdiction de parler. BMW garées sur le trottoir. Prochaine étape.

Dans la rue Melsens règne un silence pesant. Des équipes de télés encadrées de photographes, d’hommes de radio, de techniciens harnachés et de jeunes journalistes anxieuses attendent devant les bureaux d’Open VLD . Des clodos chahutent, provoquant l’intervention ferme du service d’ordre … francophone. « Vive Justine Henin », crie un gars de la rue. « Circulez Monsieur », fait le security. « What are they waiting for? » interrogent les touristes du dimanche. « The Prime Minister, he lost the elections ». « Listen to the silence ». Et puis arrive un Premier ministre défait Guy Verhofstadt en Audi A8 série spéciale Beresina.

Bien sûr le plus drôle c’est la fête Ecolo où tout le monde crie, s’embrasse, applaudit et chante. Une fanfare joue dans la rue. Jean-Mi et Isa triomphent. Christos parade. Les télés filment. Les ballons volent et les tournées se succèdent. Plus un poteau de libre pour accrocher son vélo. Le peuple vert est très « blanc », on se croirait au CDh sans les blazers et les crucifix. Par contre, vu les teintes roses, on est dimanche soir, n’est-ce pas, on se croirait presque au PS. Ben non toute la communauté ne vote pas pour Elio…

Sur le chemin du retour, passage par le Boulevard de l’Empereur. Là-bas au PS, pas de musique. Juste les caméras et les objectifs des photographes aux aguets. Le PS restera-t-il au pouvoir? Ou optera-t-il pour la cure d’opposition comme le préconise le Docteur Moureau?



Day 21 Mega fait le plein
23 février, 2007, 1:51
Filed under: belgique, bière, bruxelles, Bucarest-Ouest, life

Ce ne sera pas une bonne journée pour les « magazin mixt » de la Chaussée de Berceni : toutes les ménagères du quartier se sont donné rendez-vous chez Mega Image.

Oui, le Delhaize local a ouvert ses portes. img_0001.JPGLes ménagères ne se sont pas retrouvées pour tailler une bavette mais pour découvrir les rayons chargés de marchandises nouvelles et comparer les prix. Il y a de tout : des produits roumains, mais finalement assez peu, notamment peu de légumes. Ce qui vient du pays est moins cher que les marchandises importées. Rapidement, les produits bon marché sont dévalisés: thon en boîte, soft drinks, bières premier prix, soja déshydraté… Par contre qui va acheter, leur wasabi, leur saké et leur saumon fumé?

Beaucoup de légumes viennent de Turquie, certains d’Italie, d’Espagne ou d’ailleurs en Europe. De la roquette, roumaine. Des radis, une botte. Des fines herbes, fraîches. La viande est plus souvent indigène, parfois indigeste.

Le reste, il y a de tout : beaucoup de denrées alimentaires italiennes, autrichiennes ou françaises. De la charcuterie belge.

On trouve du Camenbert Président, des chips Lays, des marmelades anglaises, de la farine et du sucre bio cinq fois le prix de l’équivalent de base, une vingtaine de variété de pains, des pâtes italiennes de Cecco et Barilla, des pâtes roumaines.  Du vin, oui, de tout également : des bons et des moins bons, roumains et une petite section franco-italienne, bien plus chère. Les bouteilles sont déjà recouvertes de poussière, certaines ont été essuyées. Elles ont déjà passé quelque temps dans d’autres rayons.Les bières : habituelles, la Stella n’est pas arrivée mais bien la Leffe et la Dab, et l’assortiment roumain habituel. 

J’essaye d’acheter local: vin, fromage, viande, ça va. Pour les tomates je n’ai pas le choix, elles viennent de Murcia. Mais peut-être cueillies par des mains roumaines. La sauce tomate semble roumaine, mais elle n’a que la marque de roumaine, c’est made in Italy. Le pain, sans doute cuit sur place, est délicieux. Les paniers sont peu remplis : on inspecte, on regarde, on soupèse. C’est la foule, les rayons sont étroits et les clients hésitants. Le personnel, nombreux, veille au grain.  Les caissières sont secondées par des préposées aux sacs. Mais les prix ne sont pas toujours connus. Le scanneur a des ratés, les pains et légumes doivent être identifiés et pointés à l’écran tactile. Patatras, le concombre fait planter le système et il faut appeler un superviseur pour annuler à l’aide de sa clé les patates découpées enregistrées à la place du concombre (en roumain, cartofi commence comme castraveti). Cela prend plusieurs minutes.

Les files s’allongent, on joue des coudes et des caddies, certains changent de caisses, car toutes ne sont pas équipées pour le paiement par carte. 

A l’extérieur, c’est presque aussi animé, on se presse, une fillette tzigane gère les caddies. 

Elle change la Chaussée de Berceni !  Le supermarché belge cotoye désormais les banques française et grecque et les station services hongroise et autrichienne…

Ce soir, c’est vendredi soir, donc le Mega City Delhaize Image tourne à plein rendement…